[FR] Vaincre les préjugés : les filières bilingues en arabe de New York
Cet article, extrait de La Révolution bilingue : le futur de l’éducation s’écrit en deux langues, a été repris par The Conversation, un média en ligne d’information et d’analyse de l’actualité indépendant. Il est disponible en entier sur ce lien.
À New York, le difficile essor des filières bilingues arabes.
En France, l’apprentissage de l’arabe à l’école s’inscrit dans un débat plus orienté autour de l’identité et de l’islam qu’autour d’un projet linguistique et littéraire. Pourtant, certains éducateurs visionnaires ont, outre-Atlantique, pensé l’arabe comme une langue véhicule de compréhension et de pluralisme interculturel.
C’est ainsi qu’il y a plus de dix ans ouvrait la Khalil Gibran International Academy, une école publique de Brooklyn. Une soixantaine d’élèves devait y apprendre l’arabe dans un cursus bilingue, le premier du genre aux États-Unis, mettant en avant l’étude de la langue et de la culture arabophones. Le projet s’inscrivait intellectuellement dans la lignée des essais du penseur Khalil Gibran, dont l’école porte le nom, artiste, poète et écrivain libano-américain, membre de la New York Pen League. Devenue une grande figure littéraire célébrée et estimée dans les deux langues, Gibran fut reconnu comme le champion de la compréhension interculturelle, incarnant l’esprit de l’éducation bilingue à ce jour.